Qui mieux que moi pouvait ressentir l’appel de (117) Lomia ?
(117) Lomia : Ombre rejetée, mémoire erronée, renaissance par la vérité retrouvée, erreur de jugement, mémoire d’exil, maternité blessée, réhabilitation d’un nom, fardeau hérité.
Cet astéroïde, souvent méconnu ou mal interprété, résonne en moi avec une intensité particulière : Lomia est exactement conjointe à mon Soleil natal, à 17°11 du Cancer, là où je rayonne, là où je vis, là où je suis.
Ce n’est donc pas un simple sujet d’étude : c’est une rencontre intérieure, une connexion vibratoire et cellulaire, un miroir de mémoire.
Lorsque j’ai commencé à écrire ces lignes, le 30 mai, la Lune transitait mon Soleil, activant cette zone intime et éclairant mon lien avec Lomia.
Et ce jour-là, Lomia en transit se trouvait à 13° du Sagittaire, en trigone exact à mon Chiron natal en Bélier : comme un feu doux venu guérir une blessure ancienne, et me souffler que le temps était venu de réhabiliter ce nom, de lui rendre justice, de l’écouter autrement.
Cette guidance n’est donc pas une théorie, ni une simple réflexion symbolique.
C’est le fruit d’un ressenti profond, d’une traversée personnelle, d’un appel d’âme.
Et si Lomia n’était pas la « Lamia » démonisée des contes ?
Et si cet astéroïde, porteur d’un nom issu d’une probable erreur de transcription, n’était pas une figure d’effroi, mais plutôt le symbole d’un être victime de projections, de jugements injustes, d’un récit déformé par l’histoire ?
Lomia porte en mémoire les blessures d’une injustice ancestrale, d’une beauté trop visible, d’un lien trop pur ou trop libre qui a dérangé l’ordre établi. Il incarne le poids d’un exil, d’un regard déformé par la peur, la jalousie ou la méprise.
Que murmure Lomia dans un thème ou un passage céleste ?
Lomia n’est pas un monstre. Il est le reflet de ce qui a été incompris, mal nommé, projeté. Il montre : Où l’on est perçu à tort. Où le jugement des autres peut conduire à la marginalisation. Où une blessure ancienne, vécue ou transmise, reste non reconnu. Où l’image déformée par autrui finit par créer l’isolement ou la méfiance. Où la clarté intérieure est troublée par des visions nocturnes, des pressentiments, des troubles du sommeil ou de la vue.
En thème natal ou en transit, (117) Lomia peut désigner :
Une chute brutale après avoir cru à une élévation ou à une protection. Un lieu relationnel ou professionnel où l’on a été poussé à se renier. Un point où le regard porté sur soi est faussé par les projections extérieures. Une blessure liée aux enfants, qu’elle soit directe ou transgénérationnelle. Un espace où les intuitions sont justes, mais l’action reste bloquée. Une mémoire où la peur d’être rejeté ou incompris empêche de se montrer pleinement. Une erreur d’identité ou d’interprétation qui appelle à une réparation.
Pour moi, (117) Lomia invite à reprendre la main sur notre histoire.
Il propose de revisiter les zones d’incompréhension, les accusations portées à tort, les regards qui ont fait mal. Il murmure : « Ce que les autres ont cru voir n’était pas toi. À toi désormais de révéler ce que tu es vraiment. »
Mais quel est le mythe ?
L’histoire de Lamia et Héra est une tragédie profondément marquée par la jalousie divine et la métamorphose en monstre. Elle nous vient de la mythologie grecque et révèle des thématiques de maternité, de douleur, de vengeance et de métamorphose.
Lamia était à l’origine une reine de Libye ou une nymphe d’une grande beauté, parfois décrite comme une fille de Poséidon. Elle devint l’une des amantes de Zeus, ce qui provoqua la fureur de sa femme, Héra.
Héra, dans sa jalousie coutumière, ne pouvant punir son mari infidèle, se vengea de Lamia. Selon les versions, elle fit périr tous les enfants que Lamia avait eus avec Zeus, ou bien elle la maudit de telle façon qu’elle ne pouvait plus jamais trouver le sommeil, condamnée à rejouer sans cesse la perte de ses enfants. D’autres variantes disent même qu’Héra lui infligea la folie, l’amenant à tuer elle-même ses propres enfants.
Dans cette douleur insoutenable, Lamia se serait transformée progressivement en monstre, parfois serpentiforme, parfois démoniaque, arpentant la nuit pour voler les enfants des autres, une figure très proche de la Lilith mésopotamienne ou de Medea, mais avec une nuance mythologique très archaïque.
Lamia incarne la mère dépossédée, dévorée par le chagrin, puis elle-même devenue dévoreuse.
Héra incarne ici l’autorité légitime, l’ordre conjugal, mais aussi la destructrice vengeresse quand cet ordre est transgressé.
L’histoire devient une allégorie des blessures du féminin : jalousie, trahison, deuil, mais aussi transformation de la douleur en force obscure.
Avec le temps, Lamia est devenue un archétype du monstre féminin nocturne, parfois associée aux vampires ou aux démons succubes.
Lamia peut être un archétype karmique puissant : La mémoire d’une femme trahie et punie injustement. Un féminin blessé devenu redoutable, et donc une force à réintégrer, transmuter.
Lamia n’est pas née monstre. Elle l’est devenue. Par douleur. Par injustice.
Elle porte l’histoire du féminin rejeté, jugé, diabolisé, et nous invite à revisiter les récits figés pour y redonner sens, chair et mémoire.
Elle nous interroge : que faisons-nous de notre douleur ? Nous dévore-t-elle ou devient-elle sagesse ?
Muriel Kennel AME®
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