Le chemin de la bienveillance : de la vengeance à l’équilibre intérieur
Avec l’astéroïde (889) Erynia, les Euménides
Il y a des nuits où l’âme chuchote plus fort que d’habitude. Cette nuit-là, l’insomnie m’a conduite à une vidéo au titre aussi brutal que percutant :
« La malédiction des gentils en amour, pourquoi les gentils perdent toujours en amour. »
Cela m’a arrêtée net. Parce que je le vois autour de moi. Dans les couples qui ne fonctionnent que par le conflit, la critique, la méchanceté est la norme, où les reproches sont des ponts de communication, où l’on confond amour et domination.
Et je me suis demandé, une fois de plus : dans quel monde vivons-nous pour confondre GENTILLESSE et SOUMISSION ?
Depuis toujours, ma quête est celle de l’équilibre. Pendant longtemps, je l’ai cherché dans l’autre, pensant qu’en me moulant à ses attentes, en devenant caméléon, je pourrais l’atteindre.
Mais cela ne fonctionnait pas. Et pour cause : l’équilibre véritable ne se trouve qu’en soi.
C’est en moi, et moi seule, que j’ai appris à enraciner ce centre, ce socle, pour ne plus être déstabilisée par les tempêtes extérieures.
C’est là que commence le vrai chemin de la bienveillance.
Et ce mot m’est revenu en mémoire comme une vieille amie : Les Euménides, ces déesses anciennes qu’on appelait aussi les Bienveillantes.
Un nom que j’ai attribué à ma SCI, il y a 22 ans, au hasard, en ouvrant un dictionnaire sans jamais s’intéresser à leur histoire. Aujourd’hui, je comprends que ce n’était pas un hasard. C’était un acte d’âme, une signature invisible de mon propre processus intérieur : Transformer la colère en conscience.
Dans la mythologie, les Erynies – devenues Euménides – représentaient la vengeance implacable, avant d’évoluer vers la justice restauratrice. Elles illustrent ce passage si intime, si humain, de la violence de la souffrance à la lumière de la compassion.
Alors comment passe-t-on de la vengeance à la bienveillance ?
Ce n’est pas en s’annulant, ni en se forçant à être « gentil ».
Car il y a une profonde différence entre gentillesse et bienveillance :
Gentillesse |
Bienveillance |
Se faire aimer |
Se respecter |
Se sacrifier |
Se positionner |
Dire oui pour ne pas blesser |
Dire non avec clarté |
Être dans l’attente |
Être dans la présence |
Se perdre |
Se retrouver |
Être (trop) gentil peut parfois être une forme de malveillance envers soi-même.
La bienveillance, elle, inclut toutes les facettes de l’humain – la colère, la tristesse, la peur, la joie – et les accueille sans jugement. Elle ne cherche pas à plaire, mais à reconnaître la valeur de chaque émotion.
Et ce matin, en observant le ciel, je découvre que l’astéroïde (889) Erynia est en transit exact sur mon Nœud Sud et sur (3811) Karma.
Et l’astéroïde (3811) Karma en transit également mon Mercure-Junon (889) Erynia natal.
Ce n’est plus une coïncidence : c’est une guidance.
Elle me montre que ce qui se vit en moi est une métamorphose karmique. Que mes anciennes blessures liées au rejet, à la non-reconnaissance de la parole, au sentiment d’injustice dans les relations, sont en train de trouver un nouvel espace d’expression.
Non plus dans la colère ou la résignation.
Mais dans cette zone sacrée que j’appelle maintenant la bienveillance enracinée.
Ma prise de conscience :
Ce n’est pas en étant gentil qu’on est aimé. C’est en étant vrai qu’on est respecté.
Et ce respect-là commence par soi.
J’ai déjà évoqué dans mes articles ce fragment (889) Erynia et c’est un des astéroïdes qui fait partie de mon Oracle Astr’AME
(889) Erynia (Les Euménides) : Justice karmique et transgénérationnelle, bienveillance, sagesse, compassion acquise aux travers de la souffrance, solitude, transcendance de la colère, lois de l’ordre morale, furies, déesses vengeresses de la tromperie, justicières impitoyables, libération après les épreuves et l’épreuve du temps
Les Érinyes, déesses de la vengeance
Dans la mythologie grecque, les Érinyes (ou Furies dans la mythologie romaine) sont des divinités chthoniennes (souterraines), nées du sang d’Ouranos, le Ciel, lorsque son fils Cronos le mutila avec une serpe, sur l’ordre de sa mère Gaïa, la Terre.
Du sang tombé sur la terre naquirent alors les Érinyes, filles de la vengeance et de la justice implacable.
Elles sont généralement au nombre de trois : (465) Alekto (« l’Implacable »), (466) Tisiphone (« la Vengeance du meurtre »), (464) Mégère (« la Rancune »).
Ces déesses terrifiantes ont une apparence effrayante : cheveux de serpents, torches en main, fouets ou poignards, yeux en feu. Elles poursuivent sans relâche les coupables de crimes contre le sang : parricide, matricide, fratricide, ou manquement grave à la justice divine.
Elles ne punissent pas les fautes ordinaires : leur domaine, c’est l’injustice sacrée, celle qui brise l’ordre du monde et offense les lois ancestrales.
Oreste et la grande métamorphose des Érinyes
Le plus célèbre mythe où elles interviennent est celui d’Oreste, fils d’Agamemnon et de Clytemnestre.
Le crime initial : Clytemnestre, épouse d’Agamemnon, tue son mari à son retour de la guerre de Troie, avec l’aide de son amant Égisthe. Oreste, leur fils, grandit en exil.
Le parricide en retour : Une fois adulte, Oreste revient et tue sa mère Clytemnestre pour venger son père. Même si Apollon lui avait ordonné ce meurtre et justifié sa mission, le sang d’une mère reste sacré.
La traque des Érinyes : Oreste est immédiatement poursuivi par les Érinyes, qui le harcèlent nuit et jour, le rendant fou. Elles incarnent ici la conscience persécutrice, la culpabilité implacable.
Le procès d’Oreste : Athéna, déesse de la sagesse, intervient. Elle organise à Athènes le premier procès de l’histoire humaine, opposant Apollon (défenseur d’Oreste) aux Érinyes (accusatrices). Le jury est partagé : Athéna tranche en faveur d’Oreste, lui permettant d’être acquitté.
La transformation en Euménides : Furieuses d’avoir été désavouées, les Érinyes menacent Athènes. Pour les apaiser, Athéna leur propose un nouveau rôle : elles deviendront désormais les Euménides, les « Bienveillantes », protectrices de la justice équilibrée et des lois de la cité.
Ce passage marque leur transformation intérieure : de déesses de la vengeance, elles deviennent gardiennes de l’harmonie sociale, soutiens des justes.
Le chemin de guérison des Érinyes en Euménides
Naissance dans le chaos : issues du sang versé, elles incarnent la vengeance primaire et la justice du sang.
Fonction punitive sacrée : elles poursuivent les crimes familiaux, symbolisant la culpabilité intransmissible.
Rencontre avec la conscience (Athéna) : la sagesse intervient et une nouvelle voie de régulation émerge.
Métamorphose : elles deviennent Euménides, protectrices de l’ordre pacifié.
C’est l’intégration de la part d’ombre, qui au lieu de détruire, devient soutien à la justice intérieure.
Et vous à quel endroit dans votre natal et en transit avez-vous le moyen de passer de la VENGEANCE à la BIENVEILLANCE ?
Aujourd’hui Samedi 19 avril 2025 (889) Erynia est en transit à 13°31 du Lion
Muriel Kennel AME®
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Divagations Astéroïdiennes
Liste alphabétique des planètes nommées
http://www.minorplanetcenter.net/iau/lists/MPNames.html
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