Un petit tour dans le transgénérationnel.

(2817) Perec : Lettre manquante, nom effacé,  inventif, disparition, absence, cicatrice d’ancêtres, lipogramme généalogique, manque originel, modification de patronyme, jeu de lettre.

Ce matin, un post m’appelle : il parle de Georges Perec, de son génie et de son œuvre dérobée à la lettre “e”.

Le lipogramme : la poésie de l’absence

Le lipogramme est une figure de style où l’on évite volontairement une ou plusieurs lettres dans un texte. Du grec leipein (laisser, omettre) + gramma (lettre).

Georges Perec écrivain français, obsédé par l’absence, à écrit  « La Disparition », un roman entièrement sans la lettre “e”, la plus utilisée en français. 300 pages sans jamais l’employer. L’histoire parle d’une disparition mystérieuse… miroir de cette lettre manquante. L’absence du “e” symbolise, au niveau inconscient, un trauma transgénérationnel, celui des “Eux” disparus, ses parents victimes de la Shoah. Son père, Icek Judko (devenu Isie ou André) Perec. Sa mère, Cyrla Szulewicz, dont le prénom est francisé en Cécile.

Perec est un romancier, oulipien (OUvroir de LIttérature POtentielle).

On trouve également, « Les Revenentes » , autre roman, cette fois avec « e » et sans aucune autre voyelle . Un autre tour de force.

Immédiatement, une question souffle en moi : existe-t-il un astéroïde à son nom ?

Et voilà (2817) Perec, dans « Le Langage de la microastrologie » par Élie Astro (2817) Perec : Romancier, cinéaste, cruciverbiste, excentricité.

Mais je ressens une force extérieur qui me pousse à aller chercher sa représentation dans le transgénérationnel.

(2817) Perec, nommé pour George Perec (1936-1982), un astéroïde porteur de mémoire, d’absence et de contrainte. Découvert le 17 octobre 1982 par Edward L. G. Bowell, à l’observatoire Lowell (Flagstaff, Arizona) peu après sa mort,. L’homme qui fit danser les mots en leur ôtant leur lettre la plus commune.
Il nous parle du vide hérité, de ce qui manque dans la mémoire familiale, des non-dits et des lettres effacées de l’histoire.

Georges Perec est mort d’un cancer du poumon, le 3 mars 1982, quelques mois à peine avant la découverte de l’astéroïde qui portera son nom.

Sa révolution est d’environ 1322 jours soit 3,62 ans

Carte de l’astéroïde du jour de sa découverte.

Un Doigt de Dieu se forme entre le Soleil, Pluton, Saturne (en Balance), et Neptune en Sagittaire. Le ciel écrit une scène d’alchimie douloureuse : l’ombre des ancêtres, les limites du souffle, la quête de beauté, la transcendance du verbe.

Chiron en Taureau, ce jour-là, éclaire cette symbolique : le signe régit, non seulement la gorge et la voix, mais aussi l’ancrage corporel du souffle. Le poumon, lieu de la respiration, est aussi le premier organe affecté lorsque le chagrin transgénérationnel n’a pas pu être verbalisé.

Or, quoi de plus symbolique que de mourir de ce qui porte la voix lorsque toute une vie a été consacrée à jouer avec les silences, les lettres manquantes, les mots impossibles ?

En langage énergétique, c’est comme si l’écrivain portait le choc familial et culturel de l’anéantissement, de l’inaudible, dans ses poumons mêmes. Et que l’astéroïde Perec, né après sa mort, devenait le souffle céleste de sa mémoire, offert à ceux qui poursuivront l’œuvre d’énonciation.

C’est donc tout naturellement que l’astéroïde Perec devient un outil astrologique pour explorer ce qui n’a pas pu être dit, ce qui fut trop douloureux pour être nommé. Il nous pousse à reprendre souffle là où la lignée s’est essoufflée.

Je regarde également la carte natale de George Perec né le 7/03/1936 à 23h Paris 19ème.

Dans le thème natal de Georges Perec, l’astéroïde (2817) Perec se trouve en conjonction avec son Vertex et Junon en Taureau.

Le Vertex : point du destin, lieu des rencontres inéluctables. Ici, il scelle le fait que son nom devait être inscrit dans le ciel, comme une signature astrale.

Junon : mémoire des alliances, pactes et fidélités profondes. En Taureau, signe du souffle et du corps, elle rappelle que son œuvre est indissociable de la voix absente de sa lignée.

À cela s’ajoute une synchronicité saisissante : lors de la découverte de l’astéroïde en 1982, un Doigt de Dieu se formait avec Chiron en Taureau comme Apex. Et c’est précisément à ce Chiron que vient se superposer l’astéroïde Perec du thème natal.
L’astéroïde Perec relie la blessure transgénérationnelle (Chiron, les poumons, le souffle interrompu) à une mission d’âme collective (Vertex + Junon). Ainsi, son nom gravé dans le ciel devient un outil de guérison et de mémoire, non seulement pour lui, mais pour toutes les lignées confrontées à l’absence et au silence.

Le degré symbolique est à 21° Bélier, degré de tension et de contradiction, mais aussi de puissance instinctive et d’élan vital.

Le calendrier thébaïque y voit un ours mordant une poutre : une hargne archaïque, une force brute canalisée difficilement.
Volasfera et Janduz parlent de pertes : l’eau renversée, les gestes manqués, l’inconstance de l’incarnation.
Mais le symbole sabian ouvre une autre porte : “Le jardin de tous les désirs exaucés.” Joie, mais aussi danger d’oubli de soi dans la poursuite du bonheur.

Et Kozminsky nous livre la plus mystique des images : un pèlerin se signant devant un temple antique, raillé mais protégé. Voilà Georges Perec : homme du peuple, écorché, moqué, mais porté par la foi du langage, par la transcendance des lettres.

Une porte s’ouvre dans la mémoire collective

L’astéroïde Perec t’invite à regarder ce que ta lignée a perdu sans le dire. Quelle “lettre” vous manque ? Un prénom effacé ? Une langue tue ? Une voix étouffée ?

Il agit comme un ver solitaire dans la bibliothèque transgénérationnelle : il ronge doucement les silences, jusqu’à ce qu’une page nouvelle s’écrive.

Il te murmure : “Cherche dans tes silences. Quelle parole a été empêchée ? Quelle lettre t’as-tu interdit d’écrire ou de prononcer ? Et si tu osais dire ce qui fut interdit ? Non pas pour réparer, mais pour incarner.”

Et pour vous, l’astéroïde (2817) Perec est-il actif dans votre thème ?
Vous manque-t-il une lettre dans votre nom ? Un fragment d’histoire dans votre mémoire ? Que tentez-vous de recréer, malgré l’absence ?

Vous pouvez chercher où se trouve (2817) Perec dans votre thème natal et voir quelle maison et quels astres il touche… Là se trouve le mot effacé qui veut revenir à la conscience.

En thème natal ou transit :

(2817) Perec peut activer : des manques de transmission familiale, souvent indicibles. Une créativité sous contrainte, imposée ou choisie. Un rapport intense à l’écriture, à la mémoire, aux noms, à l’identité culturelle. Des pistes de guérison à travers le langage ou la structure.

Muriel Kennel – Astr’AME

Guidances Astéroïdiennes & Lecture d’Âme