Pleine Lune du 5 décembre : (331) Etheridgea, l’astéroïde du bord de la falaise



(331) Etheridgea : Éther, dissolution, crête, falaise, fragilité, effondrement, valeur érodée, vertige, instabilité, reconstitution, amnésie, désancrage, vacillante.



Certaines Pleines Lunes réveillent des astéroïdes silencieux, ceux qui se manifestent uniquement lorsque la lignée porte encore quelque chose de non résolu.

Le 5 décembre, c’est l’astéroïde (331) Etheridgea qui se détache du ciel avec une précision presque troublante.

Avant même de chercher une explication extérieure, j’ai regardé dans mon propre thème : Etheridgea est exactement posé sur mon (55555) DNA natal en Scorpion, lieu des transmissions profondes, de la mémoire cellulaire, des fractures silencieuses de la lignée.

Curieuse, j’ai vérifié son transit dans le ciel du 5 décembre, jour de la Pleine Lune en Gémeaux, pour comprendre s’il souhaitait réellement me parler.



Et sous la Pleine Lune du 5 décembre

Dans la carte événementielle (331) Etheridgea occupe une place d’une exactitude saisissante. L’astéroïde se pose à 13°36 Poissons, en conjonction parfaite au Nœud Nord à 13°21, tandis que la Part de Fortune se joint également à cette rencontre. Ce trio crée un noyau énergétique très dense : un point de destinée (NN), un point de dissolution héritée (Etheridgea), et un point d’accomplissement intérieur (Part de Fortune).

La Pleine Lune en Gémeaux, à 13°33, forme un carré exact à ce trio. Elle impose de mettre en mots la fracture transgénérationnelle : ce qui s’est perdu, ce qui s’est dissous, ce qui a glissé dans l’éther.

Le Soleil en Sagittaire, à 13°, forme lui aussi un carré exact, exigeant une relecture du sens, une reprise de hauteur, une redéfinition de l’identité au-delà de la chute familiale.

L’ensemble dessine un T carré parfait : une ligne de crête énergétique où le passé, le présent et le futur s’affrontent pour se rééquilibrer.


Partons à l’exploration de ce fragment d’âme (331) Etheridgea

Découvert le 1er avril 1892 à l’Observatoire de Nice par l’astronome Auguste Charlois, cet astéroïde n’a laissé aucune trace quant à l’origine de son nom. Aucun personnage historique, aucune dédicace, aucune légende conservée. Une hypothèse non confirmée selon laquelle il pourrait être nommé d’après Robert Etheridge (géologue, paléontologue), mais cela reste spéculatif.

(331) Etheridgea est un astre sans attache officielle, un nom suspendu dans le vide comme son nom l’évoque. Ce silence lui confère une dimension symbolique particulière : il devient l’écho d’une valeur dissoute, d’une mémoire qui flotte, d’une histoire qui n’a jamais été racontée.



L’étymologie elle-même porte toute la charge vibratoire.

L’éther : la substance subtile que rien ne retient

Dans les traditions antiques, l’éther est le cinquième élément, celui qui dépasse la matière. Il n’est ni terre, ni eau, ni air, ni feu. Il est ce qui circule entre les choses, ce qui relie, ce qui transporte la lumière, ce qui demeure invisible mais omniprésent. On l’appelait aussi aithér, « ce qui brille, ce qui souffle, ce qui flotte ». C’est le lieu du subtil, du vibratoire, du sacré invisible.

Dans la mythologie grecque, l’éther est la couche lumineuse au-dessus du monde, plus pure que l’air, habitée seulement par les dieux. C’est un espace qui n’a pas de forme : seulement une vibration.

Dans la philosophie antique, il est la substance des astres : ce qui compose les planètes, ce qui rend possible leur mouvement harmonieux.

Dans l’alchimie, l’éther est l’esprit, le souffle, la part immatérielle de toute chose. L’invisible qui tient le visible.


Ridge / Ridgea désigne la crête, l’arête fragile, la limite où l’on marche en équilibre précaire. C’est le territoire symbolique des familles qui ont vécu un effondrement, une chute, une humiliation, une perte de statut.

Etheridgea réunit ces deux mondes : la volatilité de l’éther et la fragilité de la crête. Il parle de dynasties qui ont tenu bon jusqu’au bord de la falaise, puis ont glissé silencieusement.

Etheridgea est littéralement un astéroïde dont le nom dit :
« là où quelque chose se dissout »



(331) Etheridgea devient alors un révélateur des instabilités anciennes : valeurs érodées, dignité blessée, statut effondré, mémoires de ruine, dynamiques familiales marquées par la précarité psychique ou matérielle. Il montre exactement l’endroit où la famille a marché trop près du vide, là où tout reposait sur un fil, là où la consistance intérieure s’est évaporée dans l’éther.



Le message de cette Pleine Lune est clair et radical : il n’est plus temps de marcher sur une arête héritée.

Où persistons-nous à vivre dans l’érosion, dans la peur de manquer ou de perdre, alors que ces instabilités ne sont plus que les résonances lointaines d’une chute qui n’appartient plus à notre présent ?

Il n’est plus nécessaire de porter la fragilité, la honte ou la chute des générations précédentes. Cette lunaison propose de descendre de la falaise, de sortir de la volatilité, de redevenir substance. C’est une reconstitution de la valeur, une densification intérieure, une reprise de terrain là où la lignée avait glissé. Etheridgea enseigne une dynamique simple : la stabilité que l’on cherche commence précisément là où la lignée a vacillé, et c’est en réintégrant ce point que l’axe individuel se redresse enfin.

Appel à l’action

Cette Pleine Lune n’est pas un simple passage lunaire : c’est un seuil initiatique.
Elle invite chacun à revisiter l’endroit où la lignée a perdu pied, à écouter ce que l’âme veut enfin stabiliser, et à reconnaître la valeur que l’histoire familiale avait laissée se dissoudre.

L’énergie du ciel vous appelle à reprendre votre terrain intérieur. À vous de franchir ce pas.

Muriel Kennel Astr’AME